
Peux-tu te présenter en quelques mots ? (Nom, parcours académique, etc.)
Je m’appelle Rémi Renault. J’ai commencé par un Bac Pro Systèmes Numériques, option Réseaux Informatiques et Systèmes Communicants, où j’ai terminé major de promo. J’ai ensuite suivi une formation d’Administrateur d’Infrastructure Sécurisée, avant d’intégrer en 2023 l’ESGI à Reims, en spécialisation cybersécurité.
Aujourd’hui, je suis en 3ᵉ année, et je compte poursuivre vers un Master Systèmes, Réseaux et Cloud Computing, tout en continuant à progresser en cybersécurité sur mon temps libre. J’aime garder un profil technique et polyvalent.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de plonger dans le monde fascinant (et parfois un peu chaotique) de la cybersécurité ?
Tout a commencé à la fin du collège, début lycée. Avec un ami, on faisait des challenges sur Root-Me.
Le fait de pouvoir « accéder » à des espaces protégés, de comprendre ce qui se passait derrière les interfaces, ça nous fascinait. J’avais déjà un intérêt pour l’informatique, mais la cybersécurité a vraiment été le déclic.
As-tu une anecdote marquante ou une expérience qui t’a particulièrement inspiré dans ton parcours en cybersécurité ?
Mon tout premier CTF. Je ne connaissais personne, mais j’ai été super bien accueilli. Le staff et les autres joueurs avaient cet esprit d’entraide, de partage.
Il y avait plein de profils différents, et cette combinaison entre technique et bonne ambiance m’a donné envie de faire partie de ce monde.
Quels sont les défis que tu rencontres en tant qu’étudiant en cybersécurité ?
Le défi principal, c’est la complexité technique. Tu peux connaître toutes les commandes, mais à un moment, tu reviens toujours aux fondamentaux : comment les technologies fonctionnent réellement.
Il ne faut pas se décourager même quand c’est dur, parce que derrière, c’est de la vraie compétence qu’on construit.
As-tu participé à des projets ou des stages liés à la cybersécurité ? Si oui, peux-tu nous en parler ?
Oui, notamment dans le cadre du cours de Thomas Pierson. On a formé des équipes mixtes (dev web, architecture logicielle, système/réseau/cloud,cybersécurité) pour construire une infrastructure hébergeant une application web.
Avec Lucas Bonnaire, on était en charge de l’audit sécurité et du pentest de cette infrastructure.
Et à côté, je monte aussi mes propres environnements de test, en virtualisation ou avec des conteneurs, pour continuer à apprendre de manière autonome.
Quelles compétences penses-tu être les plus importantes pour réussir dans le domaine de la cybersécurité ?
Tout découle du réseau. En environnement pro, on penteste un réseau, pas juste une machine.
Il faut comprendre Linux, Windows, la gestion des droits…
Et surtout être curieux. Quand on bloque, il faut tout essayer. Plus d’une fois, une idée que j’avais écartée « pour gagner du temps » m’a finalement permis de débloquer une situation.
Comment vois-tu l’évolution de la cybersécurité dans les prochaines années ?
Les menaces vont continuer à grandir. L’IA sera utilisée des deux côtés – par les attaquants comme par les défenseurs.
Et chaque nouvelle technologie (cloud, IoT, etc.) amène son lot de failles potentielles. Il faut s’attendre à des attaques de plus en plus sophistiquées.
Quel type de métier aimerais-tu exercer après tes études et pourquoi ?
Je me vois bien Admin Sécurité ou en Red Team. Ces deux rôles allient technique et transmission : il faut être capable d’expliquer les failles à des non-experts, ce qui est un vrai défi en soi.
Qui est ton super-héros de la cybersécurité ? (Une personne, un concept ou même un outil !)
Root-Me. C’est là que tout a commencé pour moi. Sans cette plateforme, je ne me serais peut-être jamais autant accroché à ce domaine.
Si tu pouvais insérer un message secret dans une ligne de code que tout le monde verrait, qu’est-ce que tu écrirais ?
RTFM. Parce que même si l’IA facilite tout aujourd’hui, lire la doc reste une compétence essentielle.
Y a-t-il des ressources (livres, sites web, conférences) que tu recommandes pour ceux qui s’intéressent à la cybersécurité ?
Root-Me
La chaîne YouTube Halfnium
La chaîne de Bjornulf Frode, notamment pour ses vidéos sur les réseaux
Le mot de la fin
N’arrêtez jamais d’apprendre.