Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Medi Kimbeni Kebantima, étudiante en Mastère 2 en Cybersécurité à l’école Paris School of Technology and Business (PSTB). Originaire de Kwilu-Ngongo, en République démocratique du Congo, j’ai débuté mes études en Télécommunications à l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA Kinshasa), avant de poursuivre mon rêve de me spécialiser dans la cybersécurité en France.
J’ai également créée ma startup INNOV Sarlu en RDC, et qui travaille dans les services et projets technologiques tel que Kisi App, une solution technologique permettant de vérifier l’authenticité d’un produit pharmaceutique.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de plonger dans le monde fascinant (et parfois un peu chaotique) de la cybersécurité ?
Mon expérience avec mon projet Kisi App, une solution pour vérifier l’authenticité des produits pharmaceutiques, m’a ouvert les yeux sur la vulnérabilité des données et des systèmes. J’ai compris que dans notre monde interconnecté, la cybersécurité est la clé pour protéger l’innovation et renforcer la confiance numérique.
As-tu une anecdote marquante ou une expérience qui t’a particulièrement inspiré dans ton parcours en cybersécurité ?
Oui, en 2021, j’ai participé à un hackathon sur la protection des données. Avec mon équipe, nous avons développé une solution appelée Batela (qui signifie « protéger » en lingala). Ce projet innovant proposait une plateforme de surveillance en temps réel pour détecter et signaler les anomalies dans les accès aux données sensibles. Après 48 heures d’intense collaboration et d’efforts créatifs, nous avons remporté la troisième place du concours. Ce moment reste gravé dans ma mémoire, car il m’a permis de combiner mes compétences techniques avec une approche pratique pour résoudre un problème crucial de cybersécurité. Ce fut aussi une incroyable opportunité de travailler avec des esprits brillants dans un environnement compétitif.
Quels sont les défis que tu rencontres en tant qu’étudiant en cybersécurité ?
L’un des plus grands défis est d’appliquer les concepts théoriques dans des scénarios pratiques réels, comme la gestion d’incidents ou les tests d’intrusion sur des systèmes complexes. Le besoin de jongler entre des études exigeantes, des certifications nécessaires, et des projets d’envergure peut parfois être écrasant. Cependant, ces défis m’aident à renforcer ma capacité à travailler sous pression et à m’adapter à des environnements imprévisibles, ce qui est essentiel dans ce domaine.
As-tu participé à des projets ou des stages liés à la cybersécurité ? Si oui, peux-tu nous en
parler ?
En 2021, j’ai participé à un hackathon sur la protection des données, une expérience intense et enrichissante. Avec mon équipe, nous avons développé Batela, une solution innovante pour sécuriser les échanges de données sensibles. Ce projet nous a valu la troisième place dans la compétition, un moment de fierté qui a renforcé ma passion pour la cybersécurité et le travail d’équipe sous pression.
J’ai également été dans le programme Les Marguerites en RDC, un programme conçu pour promouvoir la cybersécurité et la souveraineté numérique sur le continent Africain, d’où nous avons travaillé sur plusieurs projets innovants.
Quelles compétences penses-tu être les plus importantes pour réussir dans le domaine de la
cybersécurité ?
La résilience face aux problèmes, une pensée analytique aiguisée, et une solide maîtrise des outils techniques comme la cryptographie, la gestion des pare-feux et des systèmes d’intrusion. Le travail d’équipe et l’éthique sont également essentiels.
Comment vois-tu l’évolution de la cybersécurité dans les prochaines années ?
Je vois une cybersécurité de plus en plus intégrée à l’intelligence artificielle, avec des systèmes de défense autonomes capables de détecter et de neutraliser les menaces en temps réel. Je pense également que les enjeux liés à la souveraineté numérique deviendront cruciaux.
Quel type de métier aimerais-tu exercer après tes études et pourquoi ?
J’aimerais devenir Consultante en Gouvernance, Risques et Conformité (GRC). Ce rôle me permettrait d’accompagner les entreprises dans la gestion proactive des risques, en veillant à ce que leurs politiques de cybersécurité soient alignées avec les réglementations et les meilleures pratiques. C’est un métier qui combine stratégie, analyse et conseil, des domaines qui me passionnent profondément.
Qui est ton super-héros de la cybersécurité ? (Une personne, un concept ou même un outil !)
Mon super-héros en cybersécurité est l’analyse de risque. C’est une méthode essentielle pour identifier, évaluer et atténuer les menaces potentielles. Elle permet d’adopter une approche proactive et stratégique face aux risques, un concept fondamental en GRC pour assurer la sécurité et la conformité des systèmes.
Si tu pouvais insérer un message secret dans une ligne de code que tout le monde verrait,
qu’est-ce que tu écrirais ?
« La curiosité ouvre les portes, le courage les franchit. »
Y a-t-il des ressources (livres, sites web, conférences) que tu recommandes pour ceux qui
s’intéressent à la cybersécurité ?
Pour s’entraîner et se perfectionner, je recommande des plateformes comme TryHackMe, Hack The Box et CyberSec Labs, qui proposent des environnements interactifs pour apprendre en s’amusant.
Le mot de la fin
À une jeune femme, lance-toi sans hésiter dans la cybersécurité. Le monde a besoin de ton talent et de ta vision !
